Les métiers de la documentation

Alors que la désinformation et les fake news prennent une importance toujours croissante, former les étudiant(e)s aux compétences informationnelles n’a jamais été aussi crucial : c’est un enjeu pour leur réussite académique mais aussi pour l’exercice éclairé de leur citoyenneté. Un(e) bibliothécaire formateur conçoit et/ou anime des séquences pédagogiques, souvent coconstruites avec les enseignants, adaptées à chaque public étudiant (licence, master, doctorat) et à chaque discipline (lettres et langues, droit et science politique, sciences, etc.). Ces séances se déroulent tantôt en présentiel tantôt à distance, en fonction des modalités logistiques, organisationnelles et pédagogiques retenues. Il peut aussi s’agir parfois de capsules d’auto-formation que les publics consultent de façon asynchrone. La durée de ces séances de formation est variable, de même que leur contenu, en fonction du niveau et de la discipline concernés, dans une logique « sur mesure » et « à la carte ». Apprendre à chercher dans les rayons et dans les outils informatiques et les bases de données de la bibliothèque, mais aussi dans les outils librement disponibles sur le web, constitue la base d’une formation. Mais rédiger sa bibliographie, savoir repérer des sources d’information fiables et validées, lutter contre la désinformation, rendre accessibles aussi largement que possible, lorsqu’on est doctorant ou chercheur, ses publications et ses données de recherche, fait aussi partie de ce qu’un(e) bibliothécaire formateur transmet à ses publics tout au long de l’année.

Les bibliothèques sont des lieux largement ouverts, accueillants, confortables, dans lesquels les publics viennent pour consulter ou emprunter des livres, des revues ou d’autres types d’objets, pour accéder au matériel informatique, faire des photocopies et des impressions, pour travailler parfois seul(e), parfois en groupe, pour bénéficier d’espaces ergonomiques et adaptés. Mais les publics viennent aussi pour se détendre ou tout simplement socialiser. Que ce soit pour accueillir, orienter, renseigner au mieux tous les publics, leur apporter les services dont ils ont besoin, mais aussi pour garantir leur confort et leur sécurité en organisant ou en réaménageant au mieux les espaces publics et internes, les agent(e)s d’accueil en bibliothèque sont indispensables. Formé(e)s à l’accueil ainsi qu’au magasinage et au traitement des documents avant et après mise en rayon, ils nouent des contacts privilégiés avec les publics qui fréquentent la bibliothèque sur place mais, de plus en plus, leur action de médiation s’opère aussi à distance (service de questions/réponses à distance « Besoin d’aide »).

À Aix-Marseille Université, on compte dix-sept bibliothèques universitaires réparties sur les villes d’Aix et Marseille mais aussi d’Avignon, Digne et Gap. Certaines sont de taille très importante (8.000m²), d’autres de taille beaucoup plus réduite (150m²). Chaque bibliothèque est dotée d’un(e) responsable d’unité. Référent(e) privilégié(e) pour la direction générale des bibliothèques, le/la responsable encadre les personnels de l’unité (dans les bibliothèques de taille importante, il existe un encadrement intermédiaire), organise le travail quotidien et les plannings ; gère les locaux et les budgets ; est garant(e) sur le campus des bonnes relations avec les autres services et directions de l’université, la faculté, les enseignants et les étudiants, ; s’assure que la bibliothèque répond aux normes de sécurité ainsi qu’aux attentes des publics qui la fréquentent (organisation d’enquêtes de satisfaction et de démarches de design de services associant les usagers). À Aix Marseille Université, le travail en réseau(x) est un élément majeur : les bibliothèques entretiennent des liens forts entre elles, proposent des actions et des services communs, sont regroupées et coordonnées par la direction générale et transversale des bibliothèques (Service commun de documentation, SCD). Travailler en bibliothèque, c’est aimer travailler en équipe et appartenir à un vaste réseau à l’échelon local – et même parfois national !